Il s’en passe, des évènements douteux, depuis la fin de semaine dernière ! Sauf que, additionnés les uns aux autres, on obtient comme un combo de haussements de sourcils, d’yeux au ciel et de soupir désabusés.
Déjà, notre héros Nelson Mandela se meurt. Voilà qui ne peut que donner le cafard, même à celui qui tente de garder une attitude positive. Un mythe s’éteint, sans que, pour autant, d’autres semblent prêts à prendre la relève. Voici donc une petite pensée (nécessaire) pour l’Afrique du Sud qui perdra sous peu LE héros national, l’unique, pourrait-on dire, dont le pays a pourtant bien besoin pour rassembler la population. Préparons-nous aussi aux interminables nécrologies de France Télévisions – et à la découverte de leur consultant sur zone, par la même occasion -, aux émissions anniversaire et, malgré cela, à une relégation de ladite nouvelle en cinquième titre la veille des funérailles, à cause de Bison Futé et de deux chauffards un peu trop imbibés sur l’A13.
Dans ces joyeuses circonstances, on apprend aussi que Gaston Bergeret, l’auteur du fameux portrait de Coluche utilisé par les Restos, assigne ces derniers en justice et réclame opportunément une indemnisation pour vingt-huit ans « d’usage abusif » de la photographie en question. Le hold-up sur les pauvres, nouvelle manière, en temps de crise, de faire fortune. Pour sûr, c’est plus efficace que de braquer une bijouterie marseillaise.
Pour terminer en beauté, la page Facebook du FEMEN a été fermée arbitrairement par la société. Affectueux Big Brother, quand tu te donnes pour mission de veiller sur nous… Sans approuver leurs méthodes, c’est abuser un tantinet que d’opérer une telle action sans s’occuper, au passage, des pages à tendance néonazie comme les Jeunesses Nationalistes.
Rien qu’avec ces trois informations, qui n’ont pas nécessairement de rapport entre elles, on a de quoi être affligé. Le zapping n’est pas dans mes habitudes, mais il arrive un point où l’on se sent interpellé. L’agonie de Mandela, le « désintéressement moral » très opportun et le bâillonnement d’une organisation féministe internationale, à mon avis, c’est plus que suffisant pour écrire un billet.